Pour des raisons de service militaire, et la mort dans l'âme, j'ai entrepris les démarches d'inscription au consulat de Genève. On m'avait prévenue, mais je n'imaginais pas un tel résultat.
J'ai commencé par appeler le service des affaires militaires. Je suis tombée sur une femme charmante, compétente, aimable, qui m'a parfaitement conseillée... mais surtout, qui m'a confirmé que je devais passer par la case "inscription au consulat".
J'ai examiné le site avec attention, noté sur une feuille une liste de tous les documents nécessaires. J'ai photocopié, attaché ensemble les documents pour chaque personne, ajouté une petite note expliquant que 7 des membres de la famille demeuraient sous le même toit, et que la 8ème possédait une adresse différente. J'ai mis deux enveloppes timbrées, l'une pour la 8ème, et une autre, plus grosse, avec plus de timbres pour le groupe compact des 7. J'ai posté, et j'ai attendu...
Plusieurs semaines plus tard, j'ai reçu mon enveloppe en retour. Elle contenait les cartes consulaires de 3 personnes, et le certificat comportant un numéro d'attribution à garder impérativement, mais sans indication de nom. Le numéro correspondant à la carte consulaire, j'ai pu en identifier 3 seulement. Amélie n'a rien reçu de son côté.
Après deux mails, Monsieur Alphonse prend son courage à deux mains et téléphone directement au service concerné. Voilà le résultat :
- Je ne comprends pas que vous n'ayez pas tout reçu, nous avons tout envoyé.
- Vous pouvez jeter les certificats comportant les numéros d'attribution.
- Nous ne faisons jamais de carte consulaire pour les enfants mineurs, sinon nous ne nous en sortirions pas.
- Je ne sais pas où sont les autres cartes. Nous allons en refaire, nous n'avons reçu que la moitié des papiers.
- Le dossier d'Amélie a été traité par quelqu'un d'autre, ce qui veut dire qu'elle est venue elle-même déposer le dossier au consulat pour se faire inscrire.
Monsieur Alphonse a insisté, expliqué qu'Alphonsine était très organisée, et qu'elle avait bien tout envoyé, y compris le dossier d'Amélie, qu'avant de jeter les certificats, il aimerait recevoir ceux qui manquent, que bon d'accord pour les enfants mineurs, et qu'il serait bon que nous recevions le complément.
Pour aider les pauvres administrateurs du Consulat de Genève, je propose à l'Etat français les suggestions suivantes : il serait bon de proposer DEUX bureaux au personnel. Le premier est déjà largement occupé par le café, les mots croisés, 20 minutes, le tricot, la broderie et le patchwork, le bulletin officiel, les assiettes de gâteaux (rayer les mentions inutiles). A côté, il conviendrait d'installer un deuxième bureau qui servirait à travailler.
Donc deux bureaux un pour travailler, et un autre pour s'occuper. Au moins les documents à étudier ne se glisseront plus subrepticement entre les pages du 20 minutes une fois les mots croisés terminés ! On prend ces personnes pour des sur-hommes. C'est absolument insupportable de proposer de telles conditions de travail à des humains.
Heureusement que le bureau des affaires militaires vient largement rehausser la valeur du personnel.
Note : deux semaines après l'appel de Monsieur Alphonse, nous avons reçu les documents manquants. Ce que je ne comprends toujours pas, c'est comment ils ont pu faire refaire les photos perdues !